Mme T. Konsek, juge d’appel de la famille et de la jeunesse à la cour d’appel de Liège, est nommée conseiller à la Cour de cassation. Mme M.-H. Callens, juge au tribunal de la famille et de la jeunesse au tribunal de première instance de Liège, est nommée conseiller à la cour d’appel de Liège. Mmes Ch. Theysgens, P. Innaurato et I. Dessard sont prolongées comme juge de la famille et de la jeunesse à Liège pour deux ans.
Au royaume des prédictions autorévélées, le Comté de Los Angeles (États- Unis) mérite la couronne : il vient de mettre en place un outil d’analyse prédictif pour identifi er les enfants qui risquent de se retrouver derrière les barreaux. En analysant des données sur les familles, la consommation de drogue, les arrestations et la réussite scolaire, au moyen d’un processus aussi sophistiqué que compliqué. L’enjeu est de détecter les enfants à risque (ça nous rappelle une étude réalisée par l’INSERM en France qui entendait détecter les futurs délinquants dès la crèche) et de séparer «the good kids from the potentially bad».
Si ce pilote a pris fin en 2014, un rapport (www.nccdglobal.org/sites/default/files/publication_pdf/la_dpp_evaluation_report.pdf) du Conseil national sur le crime et la délinquance américain, qui s’est penché sur son fonctionnement, suggère que ce projet était fonctionnel et que d’autres organismes gouvernementaux devraient s’y intéresser.
D’autres initiatives du même tonneau se développent un peu partout : un système prédictif de la police de Chicago pour identifier les gens susceptibles d’être impliqués dans des fusillades, ou des projets pénitentiaires visant à identifier les prisonniers susceptibles de récidiver.
Certains s’en inquiètent (quand même !) en raison des dérives observées.
En effet, ces programmes sont souvent lancés avec de bonnes intentions, telles que comprendre les facteurs de risque pour mieux les prévenir et développer des politiques publiques pour les réduire. Toutefois, au final, un problème demeure: les personnes «détectées» par ces programmes sont, certes, facilement «repérées», mais davantage par les policiers que par les travailleurs sociaux… (www.law.udc.edu/?AFerguson).
De nombreux projets de cet ordre visent d’abord à faciliter le travail social (dans le comté de Los Angeles, le système a été pensé pour aider les travailleurs sociaux, débordés, à gérer les 21.000 enfants placés en famille d’accueil et améliorer les facteurs d’alertes). En signalant des cas problématiques pour que les travailleurs sociaux puissent mieux faire leur travail, ceux-ci étaient invités à intervenir pour améliorer la situation.
Mais, d’une part, le risque existe de croiser ces banques de données avec des informations policières, d’autre part, la stigmatisation de certains enfants ne fait-elle pas encore plus de tort que les « bienfaits » du système ?
On peut bien sûr se dire que tout ça, c’est aux États- Unis, bien loin de nous. Pourtant, des projets similaires sont à l’étude en France et dans d’autres pays européens. Et il se trouvera toujours quelques politiciens pour investir dans ce qui se présente comme des solutions miracles, sans doute retenues pour réaliser quelques économies… au détriment d’un véritable travail social.
La déclaration la plus abjecte qu’on ait entendu dans notre pays à propos des migrants est le fait d’un mandataire public, le bourgmestre de Knokke, Léopold Lippens qui déclare sans rire «Qu’on fasse un camp pour les illégaux, comme à Guantanamo. Sans les torturer». On pourrait l’ignorer, mais les propos sont extrêmement graves ; de ceux qui faisaient dire à Jacques Brel : «Nazis durant les guerres et catholiques entre elles». Ces propos font suite à d’autres du même ordre qui font des migrants des personnes indésirables, à stigmatiser, à arrêter, et à traiter comme des animaux.
La saison touristique est bien plus importante que l’accueil digne de personnes en détresse.
Heureusement que face à ce flot de haine nauséabonde, les appels à la solidarité et à la mobilisation se font aussi entendre. La Ligue des familles par exemple, par la voix de la secrétaire politique Delphine Chabbert, s’engage concrètement pour un accueil solidaire des réfugiés.
Elle organise des rencontres publiques pour construire collectivement la solidarité et le vivre ensemble et répondre aux besoins concrets des familles migrantes. Plutôt qu’un repli frileux sur soi, elle prône la rencontre entre cultures différentes et ouvre des espaces citoyens et solidaires.
«Parce que ce dont nos démocraties seront capables dans l’accueil des migrants dessinera le visage du monde que nous laisserons à nos enfants.
Et ils nous poseront la question : «Et toi, t’as fait quoi pour les migrants ?».
La date limite pour les soumissions est fixée au 12 avril 2016.
Le projet (Doc. parl., Chambre, 2014-15, n° 1287/001, p. 30) qui a abouti à une loi du 16 décembre 2015 (Moniteur, 12 janvier 2016) livre l’aveu le plus candide : «Les entreprises publiques autonomes cotées en bourse devront (…) continuer à observer l’équilibre de gendre [dans leurs conseils d’administration]». Il faut donc être «le beau-fils de quelqu’un(e)» pour réussir.
On ignorait les talents exceptionnels de K. Geens (CD&V) dans le domaine le plus inattendu. Un journaliste du Soir (12 janvier) annonce que «Le ministre de la Justice a résorbé un arriéré de 175 millions d’arriérés dus aux experts».
Comme cela ne peut pas être en Belgique, on voudrait tout de même savoir où ces savants malfaisants avaient pu provoquer tant de malheureuses victimes.
La même gazette (15 janvier) cite un rapport de la Cour des Comptes au sujet de l’administration des routes de la Région wallonne, lequel souligne «les approches innovantes de management dans le chef du nouveau directeur général» : c’est donc le patron du patron qui a les idées ?
Le journaleux enthousiaste poursuit : les «plans qualité» sont un «axe fort du “plan Routes”»; hélas, le réseau routier wallon comporte aussi beaucoup d’axes faibles.
Grâce à un amendement introduit par un arrêté wallon du 7 janvier 2016 (Moniteur, 18 janvier), on découvre avec délice l’arrêté royal du 29 juin 2014 «relatif au bien-être des lapins dans les élevages». Celui-ci définit notamment le «parc enrichi : logement pour lapins en groupe permettant l’enrichissement du comportement des animaux». S’il s’agit d’engraissement, un tel groupe a une densité maximale de 12,5 lapins par m² : serrés, mais rupins.